RAID : de la sueur et des rames, de la bonne humeur et des larmes
Le raid brûlant, pour des organismes peu habitués à la chaleur, débutait par le parcours surprise où il fallait commencer par assimiler la précision des règles pour relever les défis proposés, sans crier au loup. La chèvre et le chou ménagés, le parcours VTT se présentait dans sa version homérique avec, dans son secteur fétiche, la fameuse palette à franchir qui donna du fil à retordre à une majorité de trialistes en herbe qui rendaient les armes en mettant pied à terre pour contourner l’obstacle et rejoindre la slackline déformable qui s’enroulait avec gourmandise autour de gros frênes. Les pieds dénudés respiraient enfin et les funambules rivalisaient de gesticulation pour maintenir un équilibre précaire sur une liane lunatique qui précipitait une chute souvent peu glorieuse, presque inévitable. Le retour au stand, pneumatiques rechaussés regonflés à bloc, permit de refaire le plein de carburant et de confiance avant d’affronter l’Everest de la journée, le nez pâle faisant office d’exception tant le soleil irradiait. Une course d’orientation étouffante, où les duos formés devaient se répartir les postes à visiter, comme autant d’énigmes à résoudre, dans des zones plus ou moins reculées. Les courses croisées, décroisées, contrariées, alambiquées mettaient les nerfs à rude épreuve et les nerfs optiques en particulier qui tentaient de déchiffrer le paysage pour repérer au loin le fanion blanc orangé et son poinçon tant convoité. Carton plein pour certains, carton plus clairsemé pour d’autres qui zigzaguaient, penauds, épuisés par tant d’ardeur et de frénésie abandonnées. Avec bonheur les épreuves aquatiques allaient se succéder dans la navigation parfois déroutante d’un kayak malicieux qui n’en faisait qu’à sa tête comme aimanté dans une direction qu’il ne fallait surtout pas suivre quitte à entrer en collision avec un paddle voisin, piloté par deux valeureux corsaires qui souhaitaient ramener à bon port à grand renfort de coordination, leur imposante embarcation avant de passer le relais à des partenaires qui prenaient leurs jambes à leur cou pour mieux revenir à l’abordage de leur péniche paisiblement échouée sur la grève tel un éléphant de mer un peu pataud. Défense d’arraisonner un congénère sous peine de disqualification avant que ne se présente l’ultime épreuve qui réclamait encore une séquence courue, même si certains avaient déjà du plomb dans l’aile à l’amorce d’un tir recommandé chirurgical. Après avoir chatouillé la gâchette, les erreurs constatées se transformaient en pénalités sonnantes et trébuchantes pour les plus fourbus, afin de donner un peu plus de relief aux sept travaux d’Hercule réalisés !